Nous avons repéré quelques traces des remparts dans les habitations, caves, terrasses et sur les photos aériennes
(Les photos et dessins a venir...)
- La maison forte
- Le chemin de ronde
- Les archères
- ...
Probablement un des "châteaux" du village.
Elle est rue de l'église (ex. rue du Vallat) au coin du passage vers les ruelles, l'angle du rempart est bien
conservé avec ses pierres a bossage.
Cette rue serait l'emplacement du fossé du rempart.
"Vallat" ou "Valat" en occitan c'est un fossé, un ravin ou une tranchée. Le
mot vient de Val qui est un fossé ou un rempart, ces termes sont aussi bien liés à l’irrigation qu'aux fortifications.
- En Provençal, un Vallat est un ruisseau.
- En langage Cévenol le Valat est un torrent, un vallon, ou un ruisseau encaissé.
- En gallo-roman les "Val" sont des fossés ou des remparts.
- Val est issus du latin "Vallum" une palissade, parapet ou rempart, et "Vallis" une vallée.
- Rempart ce dit toujours:
"Vallo" en Italie et en Espagne.
"Wall" pour les anglo-saxons et en allemand.
"Wal" en néerlandais.
Dans les communes fortifiées aucune bâtisse ne devait s’adosser au mur d’enceinte y compris à l’intérieur de ce mur. On retrouve à Lanas cette disposition. Savez-vous à quel endroit?
Pénétrez dans le vieux village par la porte de l’Oume et regardez tout de suite à votre gauche. A cet endroit on voit bien le rempart se prolonger derrière la grande maison qui jouxte la porte et il y a un passage entre ce rempart et la première maison intra-muros. bien qu'il ai été couvert et fermé, on n'en aperçoit que les premiers mètres. Cependant il se prolonge à l’intérieur comme le montrent les photos.
Il y a des meurtrières sur plusieurs façades.
La plus discrète est sur l’escalier du châteaux
Les trois autres sont bien visibles, dans la rue principale sur deux maisons qui font suite la porte de l’Oume.
Pénétrons par la porte de l’Oume et regardons à gauche. On voit très bien que le mur d’enceinte qui longe la grande maison à l’extérieur était haut mais que son épaisseur excluait la présence d’un chemin de ronde. De ce fait il ne pouvait y avoir d’archère que sur un bâtiment faisant partie de la fortification (donjon, tour, château). Qu’y avait-il alors à la place des deux maisons ?
On distingue nettement que sur la façade de ces maisons l’appareillage ancien était fait de pierres taillées plus belles que celles des reconstructions constituées de galets. L’appareillage ancien montre deux pentes symétriques qui font penser au pignon d’un bâtiment important.
Aucune fenêtre et porte n’existant à l’époque il n’y avait pas de montée d’escalier et si nous ignorons le contrefort à moitié détruit dont l’existence n’est pas évidente à l’époque le bâtiment pouvait ressembler à la reconstitution ci-dessous.
En savoir plus sur les Archères (de la famille des meurtrières)
Sources: Texte inspiré de Laurent Ridel et Alain Salamagne, dessins de Laurent Ridel , a voir sur le site:
https://decoder-eglises-chateaux.fr/meurtrieres-archeres-arbaletrieres-canonnieres-difference/
À partir du XIIe siècle, les défenses des villes et villages ne se contente plus d’attendre que l’ennemi s’épuise dans des assauts répétés ou se lasse. Les
fortifications passent en mode « défense active ». Archers, arbalétriers, puis artilleurs c'est-à-dire des tireurs avec des armes visent l’adversaire à travers des trous appelés
archères ou meurtrières. Ces ouvertures de formes très diverses sont aménagés dans les tours ou les remparts.
On distingue ainsi les:
- archères simple (1),
- archères à étrier (2, 3, 4),
- archères en croix (5, 6, 7).
A l’intérieur des archères on trouve un ébrasement simple ou à niche.
Certaines archères présentent un seuil descendant afin de viser l’ennemi dans le fossé.
L’arrivée de la poudre en occident au XIVe siècle, amena les fortifications à s’adapter. Ainsi d’anciennes archères furent percées d’un trou rond pour projeter des boulets et les nouvelles constructions s’équipèrent d’archères-canonnières. Selon Alain Salamagne, cette transformation se situe vers 1400 en France et dans les anciens Pays-Bas. Mais à cette époque les armes à feu étaient de petit calibre. En effet il n’y avait alors que des canons semi-portatifs comme les bâtons à feu, les veuglaires, les bombardes. Un homme pouvait les transporter à la main et les poser sur un chevalet ou un dispositif en bois fixe. Un diamètre de 10 à 20 cm suffisait à faire passer la gueule du canon.
À la différence de l’archère-canonnière, la canonnière est uniquement destinée au tir des canons. On les reconnaît à leur forme ronde, ovale ou rectangulaire. On distingue les canonnières à ébrasement simple et les canonnières à la française à ébrasement double (intérieur et extérieur) qui protège mieux les défenseurs et le mur gagne en solidité.